Vitesse et style: la mode au Grand Prix de Montréal

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Chaque début de juin, un grondement se fait entendre. Mais pas nécessairement sur le circuit Gilles Villeneuve, où se dispute la Formule 1 de Montréal.

Non.

Le son émerge des placards, des walk-ins et des cabines d’essayage des magasins où les VIP et les mieux stylés d’ici font leurs essayages pour la première véritable semaine de fêtes d’été dans les endroits les plus glam, à commencer par Holt Renfrew Ogilvy et culminant à l’hôtel Ritz-Carlton, devenu le haut lieu de la Semaine du Grand Prix, ces dernières années.

Oui, bien sûr, il y a une course automobile. Mais le Grand Prix de Montréal, c’est aussi les meilleurs soirées et moments mode! Plus important encore – et sûrement un essentiel — – ​​l’événement est l’occasion pour les VIP stylés de se côtoyer lors de ces cocktails où bien s’habiller est un must, connecter avec les célébrités, et déguster de petits hors-d’œuvre chics et s’abreuver de boissons fraîches et pétillantes. Essentiellement, tout ce que l’on recherche dans un événement mode et PR réussi.

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Les partys mènent le bal

C’est Holt Renfrew Ogilvy qui a donné le coup d’envoi à la folie du Grand Prix 2024 avec une soirée présentée par McLaren, synonyme de victoires en Formule 1. Également au menu, une boutique pop-up Birkenstock soulignant le 250e anniversaire de la marque et proposant des décorations sur mesure sur les sandales par l’artiste visuel multidisciplinaire montréalais LeBicar. Ceux d’humeur à s’évader ont été transportés au bord de la Méditerranée avec le pop-up Dioriviera, présentant une gamme de parfums exquis aux notes salées et ensoleillées du plein été; hommage à l’affection que portait Christian Dior pour Méditerranée, et ode vitaminée aux plaisirs et à la beauté des vacances.

Que serait une fête sans un selfie avec sa meilleure amie, n’est-ce pas ? Holt Renfrew Ogilvy a revampé l’expérience à The Apartment, un superbe espace de shopping privé VIP situé tout juste à côté de la salle Tudor, où les invités pouvaient admirer de près de magnifiques vêtements et accessoires de griffes prestige telles que Gucci, Prada, Dior et compagnie, avant de se faire prendre en photo au studio, gracieuseté de Diary of a Social Gal.

La semaine s’est poursuivie avec d’autres événements festifs un peu partout à travers la ville. Le jeudi, les invités (comme moi!) ont été conviés au Ritz-Carlton à l’inauguration de la terrasse Green Oasis, présentée par Perrier, alors qu’une bruine enveloppait le centre-ville. Mais avec aucun effet rabat-joie sur les invités qui continuaient à carburer mode et style. Rien pour atténuer, non plus, l’enthousiasme débordant des fans attroupés tout près des portes tournantes du Ritz dans l’espoir d’apercevoir leurs pilotes F1 préférés entrer ou sortir de l’hôtel.

Tout juste avant de quitter pour assister au cocktail BOSS au 9e Montréal, les gouttelettes se sont transformées en averse abondante, sans jamais mettre un frein à mon style mettant de l’avant mes théories du féminisme 3.0 avec une jupe de vinyle et un corset noirs pour mon prochain arrêt festif.

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Redécouverte d’un joyau architectural oublié de Montréal

Lorsque j’ai reçu l’invitation, je me suis pincée avant d’y croire. BOSS, le partenaire officiel d’Aston Martin, via son agence de relations publiques Zoï, m’invitait à souligner le Grand Prix de Montréal avec un cocktail au 9e Montréal, l’ancien restaurant iconique du magasin Eaton’s fermé pendant un quart de siècle avant d’être rouvert en grande pompe ce printemps.

L’imposant espace Art déco (désigné monument historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en août 2000) a été méticuleusement restauré pour rendre hommage à la disposition originale du restaurant tout en préservant sa valeur patrimoniale.

Bien sûr, j’avais déjà vu des photos de ce lieu restauré avec absolue maîtrise, mais le trajet dans l’ascenseur a exacerbé l’émerveillement avec le motif des grilles accordéon d’origine des ascenseurs gravé dans le verre décorant la cabine pour nous transporter en quelques secondes jusqu’au neuvième étage. J’allais souvent manger avec mes grands-parents au 9e…

L’espace, créé à l’origine par l’architecte français Jacques Carlu, demeure l’un des plus magnifiques exemples du style Art déco Streamline Moderne, évoquant avec splendeur un voyage en paquebot de luxe dans les années 1930. Tout, jusqu’au moindre petit détail, a été restauré en misant sur les meilleures matières et pratiques. Ce qui inclut le plancher à chevrons en chêne, les colonnes de marbre, et même les lavabos d’origine dans les salles de bains. Une cabine téléphonique Art déco, vestige d’une époque révolue, demeure en place dans le hall d’entrée.

La soirée BOSS a été vraiment incroyable, avec son enfilade de délicieux hors-d’œuvre, le champagne qui coulait à flots (pour ceux qui boivent encore), ainsi qu’une station de plats chauds proposant des mini-sandwichs à la viande fumée et des mini-poutines. Quel plaisir! Le DJ Jojo Flores a mixé les meilleurs beats, et on a même pu apercevoir Lance Stroll, pilote de l’équipe de Formule 1 Aston Martin Aramco. Quelle superbe soirée pour créer de nouveaux souvenirs dans un magnifique espace imprégné du passé!

Que portaient les VIP cette année?

«On a vu beaucoup de doré, de blanc et de pastels, synonymes d’été», explique Hans Koechling, producteur montréalais de défilés de mode d’exception de The Image Is… Pas beaucoup de noir, particulièrement au Ritz-Carlton, où se tenait une grande soirée inspirée des années 50, avec l’hôtel entièrement décoré comme un ‘diner’ rétro, y compris un « tapis rouge » turquoise. « Les invités étaient vraiment à leur meilleur. On a vu beaucoup de robes longues sexy et des smokings. Les hommes étaient beaucoup plus habillés pour cette édition du Grand Prix de Montréal que par les années précédentes.»

L’idée, c’est d’avoir un look fab qui fait tourner les têtes. On a aussi vu quelques silhouettes super sexy avec des tailles cintrées (avec des corsets ou non!), de longs gants d’opéra et des traînes de sirène enjolivées par du marabout ou du tulle.

Selon Hans, pour la soirée du Ritz les invités ont été nombreux à plébisciter le style rétro des années 50 avec des looks rockabilly, des jupes étroites et des boas en fourrure. «Ça me rappelait Marilyn Monroe dans le film ‘Comment épouser un millionnaire’».

Également au menu, une profusion d’accessoires, avec des bijoux plus imposants. Les coiffures et maquillages plus prononcés étaient aussi de la partie. «Avec le sac pochette parfait, le petit sac de soirée parfait», précise Hans.

Mais puisqu’on est encore dans l’ère du sport de luxe, on craque aussi pour des vêtements et accessoires fortement inspirés du monde athlétique lorsqu’il s’agit de choisir une tenue cocktail. « Soyons francs, lorsqu’on court d’un événement à un autre, tout ce qui importe est le confort », ajoute Hans. « Et, parfois, les meilleures chaussures sont des sneakers Dior.»

Paroles empreintes de sagesse pour quelqu’un qui a réussi le tour de force d’être juchée sur des talons aiguille pendant trois jours d’affilée. Mais, après tout, il faut souffrir pour être belle, non?

Crédits photo
Image principale: Bruno Petrozza
Image 2: Aidan Matthews, Fashion Beauty Runway, et Holt Renfrew Ogilvy
Image 3: Bruno Petrozza et Richmond Lam